À compter du 1er Septembre 2024, il est possible de réaliser un dépistage d’IST gratuit et sans ordonnance dans vos laboratoires B2A.
IST (INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES)
QU’EST-CE QUE C’EST ?
Les IST sont des infections sexuellement transmissibles. Elles sont dues à différents types de bactéries, virus ou parasites et se transmettent par voie sexuelle. Les symptômes sont variables et les atteintes plus ou moins graves. Avant, on utilisait le terme « MST » pour « Maladie Sexuellement Transmissible » mais le mot maladie n’est pas approprié. En effet, certaines infections peuvent passer inaperçues.
POURQUOI LES RECHERCHER ?
- Pour prendre en charge à temps les patients symptomatiques avec, quand c’est possible, un traitement adapté. Plus l’infection est prise en charge rapidement, meilleures sont les chances de réponse au traitement. La plupart des IST se soignent très bien mais ne guérissent pas seules. Si elles ne sont pas traitées, elles peuvent entraîner des complications parfois graves.
- Pour éviter la transmission de l’infection (d’autant plus importante quand une personne est asymptomatique et ne se rend donc pas compte qu’elle est infectée).
QU’EST-CE QU’ON RECHERCHE ?
Pour les virus :
LE VIRUS DU VIH
Nous vous invitons à consulter notre page dédiée, cliquez-ici.
LE VIRUS DE L’HÉPATITE B
Il peut entrainer une hépatite aiguë (fièvre, fatigue, jaunisse).
95% des cas évoluent vers une guérison spontanée et 5% évoluent vers une hépatite dite chronique. Ces hépatites chroniques peuvent ensuite se transformer dans 20% des cas en cirrhose et évoluer vers un cancer.
Dépistage :
Sur une simple prise de sang par la recherche des anticorps et antigènes. Leur présence est détectable au bout d’1 mois mais leur recherche sera reconduite 3 mois après une situation à risque.
Traitement :
Médicaments antiviraux spécifiques. Il n’est actuellement pas possible de guérir d’une hépatite B chronique. L’infection peut cependant être contrôlée et stabilisée grâce aux traitements.
Pour en savoir plus sur les hépatites virales : cliquez-ici.
Pour les bactéries :
LA BACTÉRIE TREPONEMA PALLIDUM RESPONSABLE DE LA SYPHILIS
Il est possible d’observer une plaie indolore (appelé « chancre ») environ 2 à 4 semaines après la contamination. L’évolution et les complications peuvent être graves en l’absence de traitement.
La maladie passe par différents stades :
- Syphilis primaire : 3 semaines après contamination (ulcérations superficielles non douloureuses, adénopathies)
- Syphilis secondaire : 6 semaines à 6 mois après contamination (éruptions cutanées, fièvre, méningite, …)
- Syphilis latente : sans symptômes
- Syphilis tertiaire : jusqu’à 25 ans après l’infection (atteinte neurologiques, cardiovasculaires, oculaires, etc.)
Dépistage :
Sur une simple prise de sang par la recherche des anticorps. La présence d’anticorps est détectable au bout d’1 mois mais doit être refaite 3 mois après une situation à risque.
Traitement :
Administration d’antibiotiques.
LA BACTÉRIE CHLAMYDIA TRACHOMATIS
Infection parfois visible et douloureuse chez l’homme (écoulement anormal au niveau de la verge, douleurs en urinant…), elle passe davantage inaperçue chez la femme (pertes vaginales anormales, écoulements, rougeur des muqueuses, brulures urinaires, etc.). Elle est une cause de stérilité chez la femme donc il est important de se faire dépister pour mettre en place un traitement antibiotique adapté avant que les séquelles n’apparaissent.
Dépistage :
L’incubation peut être très rapide, seulement quelques jours. Recherche directement de la bactérie par biologie moléculaire sur les urines chez l’homme (prélèvement urétral possible) et sur un prélèvement vaginal chez la femme (couramment en auto-prélèvement).
Traitement :
Administration d’antibiotiques.
LA BACTÉRIE NEISSERIA GONORRHOEAE (« CHAUDE PISSE »)
Infection responsable d’urétrite chez l’homme (blennorragie, gonorrhée), particulièrement symptomatique et douloureuse (écoulement anormal au niveau de la verge, douleurs en urinant…), Chez la femme, les symptômes sont moins marqués mais peuvent toutefois aller jusqu’à l’urétrite (pertes purulentes, sensation de gêne/douleurs du bas ventre, signes d’urétrites (difficultés à uriner)). Risque de stérilité chez la femme en l’absence de traitement antibiotique adapté.
Dépistage :
Selon les mêmes principes que la chlamydia trachomatis.
Traitement :
Antibiotiques.
QUAND SE FAIRE DÉPISTER ?
- Après un rapport à risques. Une IST se transmet très facilement ; un test de dépistage peut vous être proposé sans ordonnance au laboratoire si vous avez le moindre doute. Demandez conseil à votre biologiste. Il est important de prévenir votre ou vos partenaires qui pourront également se faire dépister et prendre un traitement si besoin.
⚠ Attention : il est nécessaire de respecter un délai entre le dernier rapport à risque et le dépistage pour exclure formellement une infection.
- Lors d’une relation stable et régulière avec une même personne et le souhait de ne plus se protéger.
- Vous avez eu plus d’un partenaire sexuel au cours des 12 derniers mois.
- Lorsqu’une grossesse est envisagée.
COMMENT SE PROTÉGER ?
- D’une manière générale, le meilleur moyen de se protéger contre les IST est l’utilisation du préservatif.
- De nombreuses IST se transmettent également par le sang. En cas d’usage de drogues, utilisez du matériel d’injection à usage unique et ne partagez surtout pas une seringue.
- Pour certains virus (hépatite B, hépatite A, papillomavirus), il est possible de se faire vacciner.
- Parlez-en à votre médecin.
- Enfin, souvenez-vous que d’autres contraceptions (pilule, spermicides, stérilet, etc.) ne protègent pas des IST.
D’autres germes peuvent également être responsables d’IST, n’hésitez pas à en parler à votre médecin si vous présentez des symptômes anormaux ou après une conduite à risques :
LES VIRUS DE L’HÉPATITE C ET DE L’HÉPATITE A
L’hépatite C, comme l’hépatite B, peut entraîner une hépatite aiguë (fièvre, fatigue, jaunisse).
Seuls 20% des cas évoluent vers une guérison spontanée pendant que 80% des cas se transforment en hépatite chronique. Environ 20% évolueront en cirrhose et peuvent conduire à un cancer. Le dépistage se fait, comme l’hépatite B, sur une simple prise de sang par la recherche des anticorps et des antigènes. La présence d’anticorps est détectable au bout d’1 mois mais doit être refaite 3 mois après une situation à risques. Le traitement (à base de médicaments antiviraux spécifiques) permet de guérir de l’hépatite C.
L’hépatite A n’est pas à proprement parler une IST, mais elle peut se transmettre par la pratique de certains actes sexuels comme l’anulingus (recrudescence dans la population homosexuelle).
LE VIRUS DE L’HERPÈS
Il existe un portage sain mais pas de guérison. Le virus sommeille dans l’organisme, et sous divers signaux peut se réactiver. L’HSV2 est surtout retrouvé au niveau génital, l’HSV1 est plus connu : le fameux « bouton de fièvre ».
Une sérologie négative n’exclut pas une infection à HSV si cette dernière est réalisée trop tôt (cas d’une primo-infection). Une sérologie peut être réalisée 2 à 3 semaines après une supposée contamination, mais c’est surtout la PCR sur une prélèvement au niveau des lésions qui va permettre le diagnostic.
LE PAPILLOMAVIRUS (HPV)
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LA BACTÉRIE MYCOPLASMA GÉNITALIUM
Chez l’homme, l’infection est responsable d’une urétrite (avec brûlures mictionnelles). Plus rarement, elle peut être la cause de prostatite ou d’épididymite.
Chez la femme, l’infection est responsable de cervicites, endométrites et salpingites, parfois de vaginoses.
Dépistage :
Selon les mêmes principes que Chlamydia trachomatis et Neisseria gonorrhoeae.
Traitement :
Administration d’antibiotiques.
Pour les parasites :
LE PARASITE TRICHOMONAS VAGINALIS
Chez la femme, l’atteinte se manifeste principalement par une vulvo-vaginite accompagnée de sécrétions vaginales abondantes, malodorantes, d’aspect mousseux, prenant une coloration verdâtre, parfois blanchâtre. Ces manifestations sont souvent associées à des démangeaisons ou brûlures au niveau de la vulve, une gêne pour uriner avec sensation de brûlures ainsi qu’une envie fréquente d’uriner.
Chez l’homme, les signes cliniques sont rares, l’infestation étant asymptomatique dans 80% des cas (urétrites possible).
Dépistage :
Par examen microscopique ou par biologie moléculaire sur un prélèvement vaginal, sur urines ou prélèvement urétral chez l’homme.
Traitement :
Administration d’antiparasitaires.